Sylvianne Bouget
Photo Maïté Aletti. « La mort du chinois »
Parcours sonore
Originaire de Rennes, Sylvianne commence sa carrière sonore dans la même radio associative que Frédéric Hamelin. Tous les deux sont passionnés par la technique. Les ambitions sont fortes, les exigences élevées !! C’est « l’école de la débrouille » ils s’y investissent à fond.
Ils partagent la même passion pour le Son et suivent naturellement la même formation à Quimper. Sylvianne embrasse alors le métier de Perchman. Avec Frédéric, ils font de nombreux films. C’est la naissance de « Chuuttt ». Ils créent ensemble cet atelier sonore afin d’acquérir un parc de matériel de tournage.
Sylvianne est Perchman pendant 13 ans, durant lesquels, en plus de collaborer avec Frédéric, elle travaille avec plusieurs autres ingénieurs du son. Elle perche par exemple sur le dernier film de Luigi Comencini « Marcellino », mais aussi sur « les visiteurs » de Jean-Marie Poiret.
Elle mène en parallèle une carrière de chef opérateur du son en documentaire. Elle travaille sur les films de Christian Povada ou Variety mojinsky
Photo Jérôme Prébois/Gaumont/Alter Films
Au-delà des voix, une grande part du travail du son en tournage consiste à enregistrer « les bruits du monde ». Ils sont indispensables aux films. Sons de la nature, ambiances extérieures diverses, mais aussi bruits générés par les hommes : industriels, transports, armes… Ce travail de collecte devient vite une passion et comme le ferait un chasseur de papillons, elle collectionne les sons. Elle les enregistre, les écoute, les répertorie, les classe jusqu’à en réunir plusieurs dizaines de milliers.
LE PASSAGE A LA POST-PRODUCTION
Cette sonothèque originale lui ouvre les portes d’un nouveau métier. Matière première idéale pour faire du montage son, elle crée aujourd’hui les décors sonores des films. En menant de front pendant plusieurs années, la prise de son en documentaires et le montage son.
Grâce à la confiance des metteurs en scène avec qui elle travaille, elle se confronte à tous les genres: films intimistes, d’ambiances, policiers, fantastiques, comédies, dessins animés, historiques. Chaque genre ayant ses codes sonores et ses nécessités, allant de la plus grande discrétion au service du texte et des acteurs, à la plus grande surenchère pour faire rire ou faire peur.
Aujourd’hui, elle partage son temps entre Paris et la Bretagne, où naturellement elle a installé une salle montage son et continue sa collaboration avec Frédéric Hamelin dans l’atelier sonore Chuuttt.
Au fil des montages sons, j’ai découvert le «Sound design». Véritable travail de création, de transformation des sons, à la limite de la musique, sans jamais en être vraiment. Grâce aux outils virtuels, qui proposent en permanence de nouveaux traitements, les possibilités sont infinies. Mais attention à ne pas se perdre… Car si le montage son est un métier créatif, avec ou sans Sound-design, il reste au service d’un film et d’un metteur en scène. »
La collaboration avec le mixeur est de ce point de vue très importante. Il est votre premier spectateur et il met en valeur votre travail, s’il y adhère et qu’il trouve qu’il sert le film.
En Post-production elle travaille très régulièrement avec Bruno Mercère. Elle s’installe pendant plusieurs années aux Studios Sledge où elle a sa salle de montage son. Ils nouent une complicité professionnelle très stimulante, partagent de nombreux projets et développent des liens suivis avec des réalisateurs et réalisatrices ainsi que des productions.